conception, scénographie et actions spatiales : christian rizzo
installation lumière : caty olive
électronique : gérome nox
contrebasse, basse électrique : bruno chevillon
batterie et autres… : didier ambact
son, diffusion : roland auffret
régie générale : jean-michel hugo
production : l’association fragile
coproduction : Le Quartz, scène nationale de Brest – Le Vivat, scène conventionnée d’Armentières.
Avec le soutien du Centre National de la Danse de Pantin

Depuis toujours, mes projets donnent une grande place à la musique et au travail de lumière en direct.
Aujourd’hui je souhaite approfondir les relations d’échanges qu’entretient le son avec les phénomènes lumineux et des actions spatiales.
Afin de ne plus considérer ces médiums comme « accompagnants » la danse, j’ai décidé de les faire dialoguer sans que la présence dansée devienne le point de focalisation spectaculaire.
Sur les notions de masse, de détail et de l’apparition par soustraction, en collaboration avec les 4 instrumentistes (électronique, batterie,contrebasse et lumière) nous tenterons la mise en lien et en flux de nos pratiques singulières.
Ce « concert visuel » devient ainsi le lieu de l’expérience d’un possible corps éclaté par le temps, l’espace et le mouvement électrique.
Dans cette nouvelle aventure de l’association fragile créée à brest pour le festival des antipodes, sont réunis les trois musiciens partenaires des projets depuis longtemps (gérome nox, bruno chevillon et didier ambact ) ainsi que caty olive signant les lumières des projets depuis 1998.
Le choix de ces artistes sur ce projet me permet de continuer l’exploration de mes obsessions tant du théâtre que du vivant.
christian rizzo


« Le décor est zen. Presque rien. Deux panneaux blancs. Quelques accessoires. Les musiciens, un trio exceptionnel : Gerome nox à l’électronique, Didier Ambact batteur génial, et BrunoChevillon qui « joue » de la contrebasse et de la guitare électrique – et la régie de Caty Olive (qui module l’éclairage comme on caresse le vide) sont relégués côté cour, le long d’une ligne de « hors-jeu ». (…)
On est immédiatement pris dans un monde sans temps où la durée s’allonge, rythmée par une musique qui pulse, l’atmosphère, la brasse ou la martèle, c’est selon.
Rizzo s’étire avec l’espace faisant glisser les panneaux comme des plaques tectoniques, remodelant le regard, diffractant les perspectives, dissolvant le cadre.
Il n’y a plus de scène, mais une impression d’images, de celles que parfois le rêve persiste à garder au fond d’une journée, une rémanence d’un monde parallèle.
Le corps de Christian Rizzo semble se fondre dans cette architecture de sons et de lumière, de signes et de gestes qui instaurent un autre ordre du regard, d’autres regard, d’autres volumes, d’autres instants.
Est ce un spectacle ? Assurément.
A condition de se laisser glisser dans cet univers inconnu, de se laisser happer par la contemplation. Alors c’est saisissant. »
Agnès Izrine - magazine Danser - mai 06