choregraphie, scénographie, costumes et objets : christian rizzo
création musicale : gerome nox et didier ambact
installation lumières : caty olive
action / construction : didier ambact, éric grondin, hélène iratchet, wouter krokaert, éric martin, gerome nox, tamar shelef, maria donata d’urso, david wampach
régie générale : jean-michel hugo
régie son : roland auffrey

production : l’association fragile
coproduction : Théâtre de la Ville de Paris – Centre National de la Danse de Pantin – Le Quartz, Scène Nationale de Brest - festival Perspectives de Saarbrücken (all.) - Centre National de la Danse Contemporaine d’Angers – Festival de Danse de Cannes – Opéra National de Lyon.
L’association fragile a reçu une aide de la Fondation de France dans le cadre du programme Initiatives d’artistes en danse contemporaine.
avec le soutien : de l’ADAMI, qui gère les droits des artistes - interprètes (comédiens, chanteurs, musiciens, chefs d’orchestre, danseurs…) et consacre une partie des droits perçus à l’aide à la création, à la diffusion et à la formation, du Festival d’Avignon – du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées et de la chaufferie / DCA.

remerciements : Yorgos Loukos et Frédéric Bonnemaison

« Je n’ai pas choisi cette phrase de Lewis Carroll en référence à un auteur mais uniquement pour sa poésie et ce qu’elle évoque. Des notions qui concernent le spectacle, la danse.
D’abord l’espace – « le puits profond » - ensuite le mouvement et la temporalité « tomber lentement » - enfin le point de vue – « regarder tout autour ».
Temps, mouvement, espace, regard.
Cette phrase dit et réunit de manière non figurative tous les éléments qui m’intéressent.
Par ailleurs, ce titre me suggère un thème. Dans cette création, tout se, joue autour de la chute. Ce qui m’intéresse, c’est interroger cette notion autour d’un phénomène toujours très présent dans mon travail, l’apparition et la disparition.
Dans cette pièce , il y a donc une forte attraction vers le sol mais aussi différentes façons d’en remonter.
Avec les interprètes nous nous posons des questions telles que : qu’est ce qu’une chute en soi ? Comment vivre une chute : comme une absence, un abandon ?
Dans cet abandon, comment perçoit-on l’extérieur ?
Toujours autour de l’idée de puits intérieur. La recherche est d’ordre intime, singulière. Mais nous avons aussi surtout beaucoup travaillé sur la notion de masse.
La chute mais pas de façon solitaire.
Que signifie chuter ensemble ?
Il me semble que cette idée est assez positive. Dans le sens où l’on cherche à accepter le vide pour défier la peur du néant. Disparaître ensemble, c’est cristalliser une énergie commune, qui permet de réactiver le vivant, c’est cette notion que je souhaite continuer à explorer ».
extrait de l’interview de Christian Rizzo par Irène Filiberti pour le dossier de presse du Festival d’Avignon 2005.

(…) « Le titre de la pièce de christian rizzo, soit le puits était profond, soit ils tombaient très lentement, car ils eurent le temps de regarder tout autour., emprunté à Lewis Carroll, donne les consignes : lâcher prise et contempler.
Le temps s’étale dans ce qui ressemble peu à peu à un tableau vivant composé touche à touche : un pin miniature ici, une boule en métal juste à côté, des corps en position fœtale là-bas.
Très plastique, le geste spectaculaire de christian rizzo s’est penché sur l’œuvre du plasticien et metteur en scène allemand Oskar Schlemmer (1888-1943) auteur du ballet triadique (1922).
Fondée sur les couleurs primaires et les formes géométriques, cette pièce rassemblait dans un même mouvement la danse, l’architecture des costumes, les lumières.
Dans Soit le puits était profond…, la même recherche globale se lit dans les volumes du plateau, sans cesse réaménagés par les interprètes disparaissant peu à peu derrière les jeux colorés de leurs masques et habits.
Au service de ce rituel, sorte de conspiration de vêtements contre la mort, les lumières de Caty Olive et surtout la musique – signée par Gérôme Nox et le fulgurant Didier Ambact – vrillent la scène sans jamais tuer l’action, si minimale soit-elle… » (…).
Rosita Boisseau – Le Monde – 30 juin 2005