conception et son : christian rizzo
installation lumière : caty olive
remerciements : Mannux, Pascale Paoli, Catarina Campino, Emmanuelle Huynh, João Fiadero lab7 et l’équipe de la Ménagerie de verre.

l'origine du projet objet dansant à définir n° vient de l'envie de pouvoir présenter une danse où le corps-matière est absent.
je voulais rendre visible une idée "dansante" qu'un temps de contemplation / hypnose amènerait à un cheminement imaginaire et/ou à une réflexion sur l'absence… la volonté aussi de réunir mes activités principales (mouvement, costume, son) en un seul et même projet.
l'image du vent dans les rideaux à l'heure de la sieste,l'idée des fantômes de chacun,le livre de paul virilio esthétique de la disparition,(peut-être certains mobiles de mon enfance), m'ont accompagnés et m'accompagnent encore aujourd'hui sur cette pièce. objet dansant à définir n°... est un projet qui tient sur la fragilité et la simplicité de la proposition.
Il me paraît donc important de recontextualiser objet à chaque représentation. ainsi, l’accrochage / le temps / le déroulement / la matière sont modifiés en fonction du lieu architectural.

« Des robes siamoises rattachées par les bras sont suspendues au-dessus d'une allée balisée de ventilateurs.
Pendant que la musique électronique décolle, la paire de robes en voile ondule au gré de l'air.
Duo palpitant que cette danse de l'air et du tissu de douze minutes.
Durée parfaite pour une hypnose 100 % polyester signée Christian Rizzo. »
Rosita Boisseau , Le Monde - Lundi 21 juin 1999

« (…) Aussi bien activé à l'Alcantara marclub de Lisbonne, sur un des plots conjointement destinés aux go-go dancers, que dans le virage d'un escalier du Quartz à Brest, 100 % polyester fonctionne sur le mode de la série.
Si son sous-titre ("objet dansant à définir")laisse entendre que la définition du dit "objet dansant" puisse tenir dans la lecture d'ensemble de la série, c'est-à-dire dans ses variantes immanentes aux sites d'inscription, il repousse tous ceux qui voudraient y voir l'"installation-performative" rejouable à l'infini parce qu'expérimentable dans tous les coins.
Mais 100 % polyester est un rendez-vous multiple qui délimite un espace-temps spécifiquement spectacularisé, un show fantômatique déployé dans un horizon de fonctionnalités "in situ" (un lieu de danse, un club, un centre d'art), un live lumineux de courants d'air, la première pièce à conviction de la "danse sans corps".
La dramaturgie lumineuse (gérée par Caty Olive) et visuelle ainsi que le mouvement ready-made de son balancier imprévisible activent l'"objet dansant" sans jamais l'abandonner à l'essence (?) de la danse.(…) »
Alexis Vaillant, Kunstbulletin, avril 2000