proposition de christian rizzo pour le Ballet de l’Opéra National de Lyon


proposition, scénographie et costumes : christian rizzo
musique : gerome nox
lumières : caty olive
interprètes du Ballet de l’Opéra National de Lyon : ashley chen, julie guibert, peggy grelat dupont, yu otagaki, jérémie perroud, martin roehrich, michael walters


"Le plateau est pour moi un espace de passage ritualisé. Je l’aborde toujours comme le lieu de la transformation. Usant de la « forme » pour tenter chaque fois de laisser apparaître plutôt que de vouloir montrer (reflets et traces, laissent émerger ce qui a été et / ou ce qui se passe et que l’on ne voit pas. Tout résultat visible l’est de ce qui ne l’est pas. La présence alors devient pour moi la convocation de l’absence manifestée. Tout comme parfois le visage s’efface pour dire l’émotion, le secret, les danseurs (en partie) disparaissent pour dire le mouvement plus que la danse.
Ni fleurs, ni ford mustang continuera le travail de mes obsessions. Dans cette tentative avec des danseurs du ballet de l’opéra de Lyon, je serais accompagné d’artistes sans qui mon travail ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. caty olive à la lumière et gerome nox au son seront comme à l’accoutumé du voyage. »
christian rizzo


Un joli coup de Ballet
«(…) Une cérémonie funèbre qui s’étire dans le temps. Où les danseurs travaillent la chute, l’immobilité, forment de picturales vanités affublés de pièces de costumes, masques d’animaux, ou enjuponnés, et vivent dans le bonheur, la déperdition de leur identité de danseurs de ballet. Des gestes et postures minimalistes que l’on se surprend à guetter, une tension palpable qui pouvait entraîner celui qui acceptait de se laisser conduire par ce rythme lancinant, de se dépouiller de ces idées réductrices sur l’art chorégraphique…(…) »
Agnès Benoist, Lyon Figaro, mercredi 15 septembre 2004


Rizzo, maître du rêve
« Dans une biennale de la danse en demi-teinte, la pièce de christian rizzo fit l’effet d’un diamant brut serti dans la noirceur de l’Opéra Nouvel. Les sept compagnons de route de rizzo, la fine fleur du Ballet de Lyon, progressent tout à l’intérieur de ce ballet à effets spéciaux, dans des lumières fantomatiques de caty olive.
On peut y voir la naissance du mouvement jusqu’à son accomplissement sur scène.
Ou simplement un rêve éveillé. Les danseurs semblent habités par des éléments de chorégraphies anciennes, comme des secondes peaux, preuve d’un travail collectif en studio avec le chorégraphe. La fin, avec ses interprètes vêtus de combinaisons boursouflées d’un noir pétrole, est une pure hallucination : comme si toute la gestuelle contenue durant les 40 premières minutes explosait enfin. christian rizzo a réussi son coup de ballet… »
Philippe Noisette, Danser n°237, novembre 2004


« (…) Soit des amalgames de chairs de costumes, des déplacements au bord du vertige, des souffles retenus et, au final, dans des combinaisons que l’on croirait découpées dans l’immatérialité du pétrole, un feu d’artifices, au sens premier du terme, aux procédés trompeurs servant à faire illusion.
Avec ses 7 interprètes au bagage classique intégral, rizzo embarque ni fleurs, ni ford mustang au delà du spectacle vivant. Les ombres mêmes semblent être de la partie dans un déplacement arty à la poésie furtive.
Rizzo n’en a pas fini avec ses démons habituels, costumes seconde-peau ou environnement sonore démultiplié, mais il gagne encore à se confronter au corps du danseur, pour mieux le réduire au mouvement d’arrêt.(…) »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles, n°475, janvier 2005


calendrier de tournées


du 13 au 15 janvier 2005
Opéra de Lille - Lille – France

les 4 et 6 février 2005
Centre Georges Pompidou - Paris – France


du 12 au 17 septembre 2004
Opéra de Lyon - Lyon – France