ERWARTUNG / PIERROT LUNAIRE
Arnold Schönberg (1874-1951)

LA VOIX HUMAINE
Francis Poulenc (1899-1963)

Production du Théâtre du Capitole de Toulouse
représentations du 16 au 25 mars au TNT (Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées)

Direction musicale                                    alain altinoglu
Mise en scène, chorégraphie et costumes   christian rizzo
Scénographie                                           frédéric casanova
Scénographie lumières                              caty olive
Collaboratrice artistique                            sophie laly
Avec les danseurs de l’association fragile
Avec la participation des danseurs de « Extensions », formation professionnelle du CDC - Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées

ERWARTUNG (ATTENTE)
La femme                                                Petra Lang
Orchestre national du Capitole
Changement de distribution : Petra Lang, souffrante, a dû interrompre les répétitions de Erwartung. Elle sera remplacée par la soprano autrichienne Brigitte Pinter.

PIERROT LUNAIRE
Récitante                                                Anja Silja
Solistes de l’Orchestre national du Capitole

LA VOIX HUMAINE
Elle                                                        Stéphanie d’Oustrac
Orchestre national du Capitol


Trois œuvres, trois femmes et l’univers de Christian Rizzo, artiste aux multiples facettes devenu l’une des figures incontournables de la scène artistique contemporaine.
C’est dans un espace évolutif que Christian Rizzo place les personnages de ces trois
monodrames que sont Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine entourés des danseurs de son association fragile qu’il a fondée en 1996, et des stagiaires issus du programme de formation professionnelle du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées.
Petra Lang (Kundry dans Parsifal, Sieglinde dans Die Walküre, Brangäne dans Tristan und Isolde, Venus dans Tannhäuser, Ortrud dans Lohengrin…), interpréte La Femme d’Erwartung.
La charismatique Anja Silja est la récitante du Pierrot lunaire, rôle qu’elle a interprété sous la direction de Pierre Boulez et James Levine.
La mezzo-soprano française Stéphanie d’Oustrac interprète le personnage féminin de La Voix humaine. Fidèle au répertoire baroque, elles’est aussi distinguée dans les rôles d’Ascagne des Troyens, Cherubino des Noces de Figaro et incarne sa première Carmen en 2009/2010 à Lille. A Toulouse elle marche sur les traces de Denise Duval, créatrice de l’œuvre : en fin de saison 1958/1959, Denise Duval et Georges Prêtre reprenaient en effet La Voix humaine au Capitole après l’avoir créée à l’Opéra-Comique en février 1959.
La direction musicale de ce triptyque est confiée à Alain Altinoglu, premier chef invité
de l’Orchestre national de Montpellier depuis 2007. Régulièrement invité au Staatsoper
de Berlin, il aura fait quelques semaines plus tôt ses débuts dans Carmen au Metropolitan Opera de New York.


Note d’intention de Christian Rizzo

(…) Lorsque j’ai entamé le travail pour la mise en scène de Erwartung, Pierrot lunaire et La Voix humaine, je n’ai pas cherché à comprendre la narration ou le sens exact en lisant les livrets ou des informations préalables. J’ai d’abord simplement écouté les œuvres, en marchant chez moi et en laissant venir des impressions qui ont donné lieu à des images. J’étais certain de ne pas vouloir séparer chacune des partitions en les traitant comme des entités bien distinctes. Les trois pièces au programme ont de nombreux points communs.
Malgré la différence de style et d’époque entre Schönberg et Poulenc, ces monodrames sont comme liés intérieurement. Les trois femmes ne sont pas des personnages, il s’agit de figures, de porteurs ou passeurs de paroles. D’ailleurs, Schönberg indique « La femme » pour Erwartung et dans la partition de Poulenc est noté « Elle ».

La particularité de cette mise en scène est de faire intervenir des danseurs, qui seront tous des hommes. La scénographie doit être en interaction directe avec eux. Je cherche à trouver une partition visuelle en contrepoint avec la musique et le texte. Créer un espace de vibration entre ces éléments. Le cadre de scène sera très architectonique et minimaliste, et le décor fait de grands modules blancs, manipulés par les danseurs. L’ensemble joue sur un contraste entre le noir et ce blanc, comme une véritable composition spatiale. Les musiciens seront placés au dessus de ce grand cadre. Dans un jeu d’addition et de soustraction, les éléments rectangulaires viendront construire et déconstruire le plateau. Les modules permettent d’expérimenter directement et de chercher avec les interprètes jusqu’aux dernières répétitions. L’important est de travailler de façon très subtile sur la sensation de mobilité. (…)