objet performance pour espace vitré pour les vitrines du studio « Ville de Paris »
du 19 au 21 février 1997


20 minutes – 20 participants
avec : vincent dupont, pascal queneau, luc favrou, gaêtan bulourde, didier silhol, éric martin, marco berrettini, bernard perrot, frédéric werlé, gil grillo, mathieu doze, alain buffard, mark tompkins, jean-louis badet, jeannot nimes, christophe wavelet, xavier lot, yves candau, christophe gayraal, gilles touyard
vidéo : mariana bouhsira
musique : gérôme nox


projet : n.m
1) image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre…projet de voyages, de mariage, projets criminels…
2) travail, rédaction préparatoire, premier état…élaborer un projet de livre…destin d’un édifice à construire…dresser un projet d’aménagement…

type.n.m
1) ensemble des caractères organisés en un tout et permettant de distinguer des catégories d’objets, d’individu et de faits…sans type déterminé…
2) personne ou chose qui réunit les principaux éléments d’un type abstrait, et qui peut être donné en exemple…c’est le type d’affaire…
3) Mod (fam ou pop) individu quelconque…un chic type…// pop.amant « homme », se trimbaler avec son type…

Pour ce projet qui est le temps et le lieu d’une expérience, j’ai demandé à 20 participants de parcours différents de répondre à la question de la représentation de l’identité masculine en une minute. Le résultat de ce questionnement sera proposé sous forme de catalogue à regarder comme une sculpture vivante et non comme une préoccupation de spectacle ni un objet commercial.
christian rizzo


« Les chics types »
« (…) Projet-type(s) est une performance ; que le public regarde de la rue ; Il s’agit d’interroger l’identité virile. Vingt types, justement pas typés, sont retranchés derrière une vitre. Un peu comme s’ils étaient au bistrot, tapant le carton, ou regardant la télé.
Ce sont des chics types, tous ces danseurs attablés que l’on entr’aperçoit derrière des bouquets. Ils ont l’air doux. Chez eux, il n’y a pas de bagarre, ni de franche camaraderie non plus : seulement une façon élégante d’être côte à côte.
Même dans leur isolement, lorsqu’ils sont projetés un par un sur un mur qui jouxte la vitrine, au-dessus du slogan « No heroes, anymore ».
Ils ont dans ces solos qui défilent sur l’écran une minute pour répondre à la question de la représentation masculine. Leurs propositions sont souvent proches des corps (rasage, lavage, caresse…). Narcissiques, peut-être. En tout cas onctueuses, comme un baume après-rasage dans une ambiance électrifiée par la musique prégnante et sans détour de Gérôme Nox à la guitare.(…) »
Marie-Christine Vernay, Libération - 25 février 1997